Création d’un ‘home-server’

Mon but premier était d’avoir un serveur de fichiers me permettant d’accéder simplement à mes fichiers depuis n’importe quel poste client local sous GNU/Linux ou Windows.
Mais les questions étaient nombreuses:

  • Quel matériel ? de la récup’ ? du neuf ? Un NAS tout-en-un ?
  • Quel système ? FreeNAS ? Un GNU/Linux server ? Un NAS tout-en-un ?

Le tout pour pas trop cher quand même !

Le résultat est au dessus de mes espérances !!

Le matériel

Les NAS tout-en-un sont encore hors de prix… et le matériel de récupération dont je dispose est soit déjà utilisé, soit pas assez performant pour ce que je veux en faire.

J’ai donc acheté du matos:

  • carte mère avec port ethernet Gigabit et au moins 4 ports SATA2 gérant les divers RAID (pour plus tard).
  • processeur peu puissant. Enfin, les proc’ 1ers prix sont largement suffisants.
  • carte graphique: je m’en fiche, je n’ai pas besoin d’interface graphique, ce n’est pas un poste de travail. Finalement Je me retrouve quand même avec une nVidia Geforce 7050 intégrée que je n’utiliserais pas…
  • RAM: 500Mo me semblent suffisant. (il faudra que je vérifie que ça ne limite pas les capacités de la bestiole.)
  • Comme il est destiné à tourner 24h sur 24, l’aération, le niveau sonore et la consommation électrique sont aussi entrés en jeu. J’ai donc acquis un boîtier micro-ATX bien ventilé avec une alimentation et un processeur peu gourmands (enfin, d’après les constructeurs en tout cas!)

Prix total (hors disques durs): 230 €

Le Système d’exploitation

Le choix s’est finalement fait assez rapidement.

  • Les OS spécifiques NAS sont soit encore trop en gestation à mon goût (c’est pour de la production, pas des tests ou de la bidouille!).
  • Le très connu FreeNAS, basé sur FreeBSD semble efficace, mais j’aime gérer tout moi-même afin de connaître ce qui tourne exactement. De plus, la configuration me semble peu évolutive vu mes connaissances limitées en FreeBSD
  • Je reste donc sous Linux et installe Ubuntu-server 8.04.1

 

La configuration

Comme d’habitude, l’installation d’Ubuntu s’effectue rapidement avec le disque système de 300Go et les deux disques de données de 500Go chacun.
Je mets à jour la distrib’, installe les paquets courants que j’utilise, dont Openssh, pour y accéder en ssh à distance.
J’en profite pour optimiser la bête: suppression des services bluetooth, pcmcia,..

Le serveur NFS pour les clients Linux

Ce n’est pas compliqué: il suffit d’installer nfs-kernel-server, de vérifier les droits et c’est effectif.

Le serveur Samba pour les clients Windows

J’installe samba, mais les fichiers de configuration ont changés depuis ubuntu 8.04. Après un petit temps de galère à gérer des droits, ça marche. Tout ça pour avoir accès à un partage depuis le seul Windows en double boot… qui sert uniquement de console de jeux.

Le serveur est réactif et tiens bien la charge, je peux donc lui faire supporter d’autres fardeaux ;)

Le miroir de dépôts Ubuntu

J’avais déjà un miroir des dépôts classiques Ubuntu afin de mettre à jour plus rapidement/simplement les divers ordinateurs locaux. Il a aussi servi à l’Install-Party Ubuntu à Nancy.
Je le ‘transfère’ donc sur le serveur: installation et configuration d’apt-mirror, apache2 et un minimum de sécurisation même s’il n’est pas directement connecté à Internet.
Je configure aussi sa mise à jour automatique toutes les nuits avec cron.

Base de données Amarok centralisée

Amarok est le logiciel qui m’a décidé à passer le pas vers Linux il y a quelques années: j’utilise maintenant un véritable gestionnaire de musique digne de ce nom:

  • Il supporte les grosses discothèques et son interface ne bouffe pas toutes les ressources: il gère les fichiers à l’aide d’une base de données, sqlite par défaut, mais aussi MySQL.
  • il intègre pléthore d’outils très utiles (ou pas du tout): accès direct à la fiche Wikipedia de l’artiste en cours, gestion des IDtag (unique ou en série), téléchargement et gestion des jaquettes et paroles. Et on peux y adjoindre divers scripts (nivellement du volume automatique,…).

Bref, j’installe mysql-server + phpmyadmin et restaure la base Amarok locale. Après quelques configurations des droits, je peux maintenant écouter mon son avec Amarok depuis n’importe quelle ordinateur local tout en ayant une base commune.

Un gestionnaire de sauvegardes

Je voulais une application simple et efficace qui puisse sauvegarder automatiquement mes principales partitions systèmes et que je n’aurais pas à vérifier/retoucher sans arrêt. Mon choix s’est porté sur Backuppc.
Son interface d’administration web est pratique. Mais je n’ai pas encore effectué de restauration, donc je n’ai pas encore d’avis précis.

Conclusion

De l’envie d’un « simple » serveur de fichiers local, je me retrouve avec un système centralisé fiable et efficace qui gère bien plus que mes fichiers. Comme s’est agréable !
Le tout entièrement libre et gratuit (enfin pas le matériel :D )

Au passage, ce type de « serveur de maison » va, à mon avis, se retrouver dans la plupart des foyers d’ici 5 à 10 ans. Ce n’est pas vraiment une (de mes) référence, mais Microsoft s’y atèle sérieusement ! Par contre, le projet Ubuntu Home Server Edition semble au point mort…

Nota: La plupart des liens de cet article pointent vers les docs ubuntu-fr. J’en ai d’ailleurs modifié certaines.

4 réponses à “Création d’un ‘home-server’”

  1. M. Donnée dit :

    Ça donne franchement le goût de faire la même chose! Le seul truc que j’aime moins c’est de devoir laisser rouler un deuxième ordinateur 24h/24.. Ça prend de l’électricité quand même!

  2. chabouk dit :

    Cela fait un moment que l’idée me trotte aussi dans la tête, je pensais m’orienter vers un nas, mais ton article me fait reflechir autrement

  3. Lemineur dit :

    Hello
    Heureux de voir que je ne suis pas le seul geek a dépensé ses sous dans un Home serveur ^^
    D’ailleurs si tu veux on peux en parler plus en détaille entre nous si tu possède une adresse de messagerie instantanée ;)

  4. Film Streaming dit :

    Cet article m’a paru très pertinant à mon gout, c’est une réussite, félicitations.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le temps imparti est dépassé. Merci de recharger le CAPTCHA.